raid 3 jours sur l'Ariège août 2019

un tunnel de végétation se forme sur pratiquement la moitié de la rivière

Nous arrivons en fin d'après midi à hauteur de Bonnac, autre repère sur le tronçon, qui sont plutôt pauvres et là, je sais que le bivouac est tout proche.
Ce soir pas de contrainte de transfert de véhicule, ça sera pour demain. Une heure plus tard nous arrivons devant la cabane de pêche, à la plage accueillante, mais les souvenirs de l'épareuse qui fait 50 va et vient à 100 mètres du campement dès 5h30 du matin puis l'arrivée de quelques pêcheurs peu discrets auront raison de cet emplacement idyllique, de toute façon la reco du début de mois m'a permis de repérer un autre lieu adéquate à une demi heure de plus de navigation. Nous passons devant un camp de jeunesse d'apparence calme, 2 adolescents discutent au bord de l'eau, 4 jeunes filles en font de même sur la pelouse, puis surgit de la cime des arbres des cris et un gamin d'une quinzaine d'année sur une tyrolienne, puis le virage terminé quelques centaines de mètres plus loin notre nouveau campement.

Arrivé sur place, nous installons les hamacs scrupuleusement avec le tarp bien tendu en prévision des orages.
Nous allumons notre feu pour manger notre plat gastronomique puis nous nous offrons un apéro sage, sans excès avec en toile de fond les amusements des gosses au loin. A l'heure du repas le calme va s'installer durablement en attendant les intempéries réactualisées au petit matin. Ca grondera au loin dans la soirée mais pas plus.

repas pantagruélique

Gigi super ton reportage !!!!

Au départ Gigi a un passager clandestin...

Retour aux bateaux, pagaies neuves en main l’aventure peut continuer

La chaussée dévalée par Gigi, l’aventure aurait pu s’arrêter là.
Heureusement plus de peur que de mal.

La deuxième chaussée passée sans problème avec l’expérience de la première, et une hauteur moindre.

C’est pas les chutes du Niagara, mais...

Le bivouac du premier jour quand on refait la journée

Pour les photos j’ai plus rien par contre, Gigi tu va pouvoir « t’amuser », j’ai 15Go de vidéos, immersions comprises.

parfait si en plus elles rendent bien alors ça va être de la balle

Nous nous levons au sec, la couverture de nuage est épaisse. En se raisonnant un peu… de toute façon il fera moins chaud !
Départ de bonne heure, il nous faut rejoindre Auterive.

A peine parti que déjà premier bain plutôt frais pour Jean mi dans un rapide pourtant classique, cette nuit EDF a opéré à un lâcher d'eau qui a relevé le niveau d'environ 20 centimètres, avant de stopper au petit matin. La conséquence la modification du comportement du cours d'eau et de sa navigation, peu d'eau beaucoup de débit, énormément de pierres, cailloux, rochers qui ne facilite pas le choix des trajectoires, lorsque l'on a fait son choix, ce n'est pas pour autant là où on veut aller qu’on arrive à passer, la conséquence c'est soit de se retrouver posé, soit de se faire entraîner en marche arrière soit de se faire rouler dans le lit du torrent. J'ai mis ça sur le compte de la fatigue, ou de l'inattention et du lâcher d’eau.

Nous quittons définitivement les montagnes pour la plaine, rien qui permet d'épiloguer des heures sur le récit de la journée, nous croisons au total des 3 jours plusieurs centaines de canards, quelques hérons cendrés plusieurs dizaines de palombes, des aigrettes, quelques goélands, des martins pêcheurs et des gravelots qui nous accompagnent le long des berges avec leur sifflement stridents. Deci delà un ragondin, puis ou couvée de jeunes colverts et sans oublier la multitude de poissons, truites, barbeaux, poisson blanc, gougeons caractéristique par leur ligne de points noirs et leurs moustaches.

le temps est très couvert, mais pas une goutte de pluie

mise sous tension de la camera frontale pour la séquence frisson

Les tapis de renoncules en fleur ont pratiquement disparus, ça avait son charme de descendre sur les lits de verdure, oui on avait du mal à pagayer mais le courant était assez puissant pour nous entraîner.

naviguer sur l'ariège est totalement différent du lot, c'est très joueur et il faut parfois combattre férocement

à l'approche de Saverdun l'eau se fait plus calme, nous en profitons pour admirer les abords du cours d'eau, avec ses jardins entretenus

Nous traversons Saverdun,

puis nous nous présentons devant la grande digue de la minoterie, je propose de faire une photo en mettant debout sur le parapet en béton ce qui me permet de constater qu'une trappe en métal empêche le franchissement. Avec cette info tout naturellement jean mi se dirige vers une manette qu'il actionne et libère le flux d'eau, c'est parti pour jean mi, puis je le suis, je ne compte plus les bains forcés.

la technique y est

pourtant il y a quelque chose qui va pas, la réception n'est pas bonne, serait ce la longueur du kayak qui ne va pas et étant trop court plonge littéralement sous l'eau et provoque son retournement malgré le coup de rein pour conserver l'équilibre?

Si les kayakistes confirmés comme jean-mi ce retour, qu’est-ce que ça va être avec moi ?