reconnaissance d'une rando entre lot et aveyron

Qui n'a jamais rêvé de faire une randonnée quad de reconnaissance de quelques 300 kms?
Grâce à Dob et Papy ce rêve est devenu réalité ce week end. Chapeau bas, les amis!
Nous sommes sortis il y a seulement 3 semaines pour un week end baroud dans l'aude, malheureusement le temps fut exécrable et nous remettons le couvert, en version baroud de luxe.

Explication: une idée comme une autre fut émise il y a plusieurs années, relier un village prêt de Cahors avec Flagnac près de Decazeville. Pas simple, étant donné la distance qui les sépare, de plus il y a l'autoroute et le fleuve lot à franchir. Tous les découvreurs de rando savent très bien que pou faire un circuit d'une centaine de kilomètres dans un rayon de 15 kms il faut des mois et un nombre incalculable de sorties pour arriver à son but.

Version baroud de luxe, pourquoi: car nous voulons faire l'aller dans la première journée, dormir et manger chez Dob et le retour le lendemain, si possible avec des variantes.

Revenons à cette fameuse sortie, un temps de curé est annoncé sur les 2 jours, ça va nous changer un peu.
rendez vous est donné pour 10h00, c'est bien tardif en regard de la distance à faire, mais soit! Les 30 à 40 premiers kilomètres sont maîtrisés, les 40 derniers aussi, puisque le repérage de ce tronçon a eu lieu, il y a quelques mois. De ce fait il n'en reste plus qu'une soixantaine, pas des moindres, qui vont donner du fil a retordre a l'ouvreur.
Un dernier café chez papy et c'est parti pour un plein à la station, complément au super marché. Ici tout le monde connait tout le monde donc nous perdons encore quelques minutes a discuter et dire bonjour aux connaissances.
Les kilomètres défilent dans les sous bois, les dévers ne ralentissent en rien le rythme de croisière. Nous sommes à la fin du printemps et l'herbe est très haute dans les champs comme sur les chemins, à tel point que la vigilance est décuplée... nous cheminons de ferme en ferme en longeant les clôtures qui parquent le bétail. Ce n'est pourtant pas la première fois que papy franchit cette liaison, où la clôture est totalement couchée.

Il est vrai qu'il y a juste la place pour qu'un quad passe. Mais l'herbe haute, la distance que l'on doit couvrir et surement d'autres raisons, font que l'attention n'a pas été suffisante, les plastiques du brut force vont en garder des séquelles, ça fait ch_§_£_r! Heureusement ce n'est que du plastique, comme dit dob, ça aurait pu être le genoux.

Nous poursuivons pour atteindre tout d'abord Figeac, nous roulons partiellement sur le GR, un vrai cauchemar, des dizaines de marcheurs à la queue leu leu sur le chemin de St Jacques de Compostel, certains sont compréhensifs et voir même étonné de voir nos 3 machines assorties à nos tenues tout terrain, casque compris. Mais sur l'ensemble, il y a des têtes de cochons qui n'acceptent absolument pas la cohabitation, on ne parvient pas à leur décrocher ne serait ce qu'un bonjour de courtoisie.
A Figeac, nous faisons l’appoint de carburant pour la suite du parcours. Les pistes repérées sur les cartes et soigneusement rentrées sur le gps ne s'avèrent pas toutes bonnes du coup Dob, perd quelque peu son sang froid. Exaspéré par les culs de sacs successifs et le refus catégorique de passage par un paysan finiront de mettre à mal la bonne humeur de notre ouvreur. Cela se traduit par des pointes de vitesse à tout va, du coup on zappe plein de repères qui suggèrent que les pistes adjacentes sont meilleures et débouchent très probablement.
Le gros problème dans cette zone, c'est de franchir une voie de chemin de fer rehaussée et évidemment aucune possibilité à part un pont sur un court passage goudronné. Il faut avouer que du goudron, sur plus de 150 kms, c'est obligé d'en faire!
Une pause au bout d'un étroit chemin entre des murs de pierres sèches désamorce les tensions.
Lorsque nous parvenons à Caniac du Causse,

cela signifie que le reste de la reco est acquise, puisque c'est déjà du connu, en bref on sait qu'il nous reste 1h30 de roulage, donc "H.P.A" (heure probable d'arrivée) se situe vers 20h30. Nous enquillons les chemins a un rythme de croisière soutenu.
Nanou nous accueille à l'arrivée, le jaune, whisky coule à flot et la succulente pièce de bœuf vendue pour de l'agneau (dob: vous aimez l'agneau?), accompagné d'aligot clôture notre soirée. C'est quelque peu éreinté mais repu que nous partons nous coucher.

Lever pas trop tard, pour un décollage vers les 9h00. Nous profitons de la rosée matinale qui fixe la poussière pour avancer, car la veille on en a bouffer toute la journée.
Personnellement j'apprécie beaucoup plus ce premier tronçon par la qualité de ces chemins et leurs enchaînements, que la partie intermédiaire, où le goudron est prédominant. Nous cherchons des variantes et nous ne sommes pas déçu lorsque nous dénichons un chemin étroit où le trialisant est de rigueur,

c'est agréable, mais il ne faut pas que ça dure trop longtemps, d'autant plus, que plus nous avançons et plus ça se rétrécit. Aucun de nous ne sait si nous n'allons pas être obligé de rebrousser chemin. Heureusement nous tombons sur une large piste qui nous redonne du rythme, les bifurcations se succèdent en même temps que la concertation collégiale. Cap sur la caselle,

égarée la veille, d'où le pétage de plomb, cette fois ci on l'a bel et bien vue et même que nous y faisons la pause déjeuner.
Le retour est mieux que l'aller, c'est ça la reconnaissance du terrain!
Pour éviter les marcheurs nous évitons la portion de GR.
Le trio rentre à Flagnac en fin d'après midi, de bonne heure pour permettre à deux d'entre nous de reprendre la route pour
rentrer chez soi. En ce qui me concerne la route a été laborieuse mais heureux d'avoir réalisé cette belle reco entre lot et aveyron.   

Juste trois mots à rajouter :
c'était le pied...      

Bravo gigi pour cette prose, et merci à toi et à papy...
(Désolé pour l'agneau bleu...   )

alors dob,
où en est ta vidéo?